Écofaune boréale

Centre collégial de transfert technologique en innovation écoresponsable du secteur cuir, fourrure et produits dérivés

Des personnes dans le laboratoire d'Écofaune boréale

L'innovation technologique au service de la tradition

Depuis juin 2018, Écofaune boréale est reconnu par le gouvernement du Québec comme un centre collégial de transfert technologique rattaché au Cégep de St-Félicien, situé au Saguenay-Lac-St-Jean. Il est situé dans la communauté innue de Mashteuiatsh et se consacre à l’innovation écoresponsable dans les secteurs d’activités liés au cuir, à la fourrure et à certains produits dérivés.

D’abord fondé pour supporter les acteurs de l’industrie de la fourrure sauvage, il se consacre aussi désormais à l’industrie du cuir en raison des demandes de projets, notamment par des abattoirs. Il dispose d’un laboratoire à Kuujjuaq et il a ajouté à son expertise récente le domaine du cuir de poisson.

D’un point de vue historique, l’utilisation de la fourrure était au coeur du fonctionnement des sociétés. C’était une matière résiduelle valorisée, possiblement l’origine même du concept de l’économie circulaire. Son utilisation était synonyme de survie pour certains peuples du nord. En ce moment, l’industrie de la fourrure sauvage canadienne a la vie dure, c’est le moindre que l’on puisse dire. Il faut reconnaître que les abus passés ont miné les populations fauniques et justifié la présence et les revendications des défenseurs de la faune. Il fallait faire quelque chose. Cet exercice de sauvetage a toutefois eu un contrecoup important, l’industrie de la fourrure a été laissée à elle-même, avec pour conséquence la perte d’une bonne partie de nos savoir-faire et celle de milliers d’emplois. Aujourd’hui l’image de la fourrure est malmenée à un point où nous pouvons dire que l’équilibre est rompu, dans l’autre sens… Comme le dit l’adage : « Trop, c’est comme pas assez ».

Employée avec des peaux de mouton et son livre de notes

Mission

Écofaune Boréale se consacre à la réalisation de recherches appliquées combinant le développement technologique, l’aide technique, le transfert de connaissances, la diffusion d’information scientifique ainsi que l’acquisition de pratiques sociales novatrices permettant à tous les acteurs impliqués dans le développement de la fourrure nordique et de sa chaine de valeur de se repositionner économiquement par rapport à la réalité du marché mondial de la fourrure, du cuir et de leurs produits dérivés, dans le respect des exigences écoresponsables et de développement durable ainsi que des pratiques des Premières Nations et Inuit.

Renard qu'on voit seulement la tête qui regarde au loin

Vision

Écofaune boréale vise à être le centre de recherche appliquée et de transfert de référence à l’échelle canadienne en matière de valorisation durable de la fourrure et du cuir naturels ainsi que de l’ensemble de l’animal.

Paysage d'arbres avec le soleil plombant entre les arbres

Valeurs

  1. L’agilité
    Démontrer de l’ouverture, de la confiance, de l’autonomie, une capacité d’adaptation ainsi qu’une capacité à oser et à sortir des sentiers battus.
  2. Le respect
    Être conscients de la fragilité de la faune sauvage et de sa richesse ainsi que de son équilibre, qu’il faut favoriser. Accompagner nos partenaires autochtones et allochtones selon leurs besoins et à leur rythme.
  3. L’innovation
    Faire preuve d’innovation, être créatifs, rigoureux, dynamiques, originaux et flexibles.
  4. Le développement durable
    Faire preuve d’écoresponsabilité, d’éco-innovation, de responsabilité dans l’utilisation de la ressource faunique disponible et d’un souci accru pour la protection de l’environnement.
  5. Le partenariat et la collaboration
    Exprimer notre humilité face aux savoirs traditionnels, être convaincus de l’importance de l’humain et de son développement social et favoriser la mobilisation des connaissances et la co-construction dans une perspective d’économie davantage locale.

Expertises

Cuir

  • Ovin
  • Bovin
  • Caprin
  • Phoque
  • Poisson
  • Reptile

Fourrure

  • Toison lainée
  • Faune sauvage
  • Phoque

Produits dérivés

  • Laine
  • Feutre naturel
  • Réfractaire naturel
  • Valorisation de matières résiduelles
  • Gras, huile, os

Tannage

  • Minéral (sans chrome)
  • Végétal
  • Synthétique
  • Formules mixtes
  • Procédés enzymatiques
  • Procédés de fermentation
  • Développement d’agents de tannage biosourcés

Finition

  • Placage
  • Coloration

Équipements

  • Veille technologique
  • Analyse des besoins
Recherche
Employé présentant du cuir de poisson tanné avec l'écharneuse à rouleaux

L’arrivée d’Écofaune boréale est une initiative originale du Cégep de St-Félicien et elle reçoit l’aide du ministère de l’Éducation du Québec, du ministère de l’Enseignement supérieur du Québec et du ministère de l’Économie. Cette initiative permettra de retrouver, développer et exporter le renouveau des produits de faune sauvage canadienne. Le déploiement d’un centre de recherche, telle Écofaune boréale, est unique en Amérique. C’est l’occasion de construire des bases scientifiques écoresponsables à notre usage des produits de la faune des secteurs cuir, fourrure et produits dérivés.

Valorisation
image décorative de poils de mouton

Qu’on l’aborde sous l’angle de matière première ou sous l’angle de matière résiduelle, la peau d’un animal doit être valorisée de manière respectueuse et écologique. De la ferme à la boutique, de la forêt à la maison ou de la mer à l’industrie, les sous-produits valorisables de la faune sont multiples et demandent une réflexion approfondie sur ce que nous en faisons, ou pas…Ici, le terme « Valorisation » sous-entend de ne pas gaspiller, de respecter, d’être durable et d’oeuvrer dans un esprit d’humanisme écologique, économique et social. Ce qui a de la valeur doit être valorisé.

Expert
Collègues avec les mains par dessus les autres

L’expertise d’Écofaune boréale est unique dans le réseau des CCTT québécois. Elle est aussi riche des nombreuses collaborations possibles avec cet extraordinaire réseau d’experts dans tous les domaines.

Accompagnement
Deux personnes dans un bureau qui se serrent la main

L’expertise d’Écofaune boréale répond à des besoins d’accompagnement d’une activité malmenée, d’une autre encore inexistante et de tout ce qu’il sera nécessaire de développer avec le temps. Ici le passé n’est pas garant de l’avenir, il est une source d’inspiration pour l’établissement de l’équilibre. Cet équilibre passe par un contrat social qui permettra l’usage valable, viable et équitable des produits de la faune.

image décorative du logo Écofaune boréale

Sémiologie

Le logo d’Écofaune boréale est inspiré d’un style d’art traditionnel qui représente, sous certaines formes, l’environnement, les végétaux, les minéraux et les animaux. Évidemment, la vocation particulière d’Écofaune boréale suggère une représentation davantage liée à la faune dans un contexte historique où les cultures qui nous entourent sont toutes concernées par des activités intimement liées à la vie nordique, à la trappe, à la vie en territoire, à la médecine traditionnelle ou à la nourriture naturelle des forêts.

L’attachement des peuples d’ici (anciens, présents et futurs) à la faune sauvage s’illustre dans ce logo de plusieurs manières, un peu comme une symbiose d’éléments représentatifs d’activités complémentaires gravitant autour de la fourrure des animaux sauvages nordiques. Écofaune boréale espère agir en trait d’union entre des visions, des valeurs à repartager, des partenariats à redéfinir, vers un développement respectueux de la « faune » valorisée de manière durable.

Quelques symboles

Deux animaux sauvages typiques

Le lynx pour la beauté, la rareté, la noblesse, la nordicité, la précision et l'agilité.

Le castor comme emblème incontestable de la fourrure canadienne depuis ses tout premiers débuts, un bâtisseur incontournable.

L'activité du piégeage

La virole, l'une des composantes du piège actuel, que le trappeur saura reconnaître.

Les raquettes traditionnelles autochtones, l'un des symboles par excellence de l'art autochtone d'ici.

La fabrication de produits finis

Les mitaines de fourrure, de la famille des produits transformés, à la main (artisanat) ou à la machine (manufacture), représentent la finalité d'un processus de valorisation de la fourrure et du cuir.

L'évolution de l'industrie

Le transistor, à la base de tant de révolutions technologiques, symbolise ici le virage technologique de l'appareillage et des procédés. Procédés techniques, certes, mais également les procédés de nos pratiques sociales. C'est le génie humain placé au service de l'industrie et des communautés. Le petit transistor, c'est l'arrivée récente de la science dans une industrie millénaire, science qui nous aidera à valoriser l'ensemble des parties de l'animal.

La préparation des peaux

Les couteaux d'écharnage « contemporains », outils essentiels à la préparation des fourrures.

Le ulu, utilisé par les femmes Inuit, notamment pour le nettoyage des peaux.

Poils de mouton rasé