Nos réalisations

Voici un petit aperçu de nos réalisations

Groupe de personnes avec les bras dans les airs

Protocole sanitaire pour une valorisation sécuritaire de la viande de castor et d'ours

Castor Projet

Projet de recherche réalisé en collaboration avec la FTGQ

Année : Novembre 2023 à juillet 2024

Responsable : Olivier Côté

Contexte :

Depuis août 2022, de nombreux échanges entre des trappeurs, des chasseurs et l’équipe d’Écofaune boréale, ont conduit à identifier des besoins pour le développement d’outils favorisant une mise en valeur sécuritaire du gibier, en particulier pour la viande de castor et d’ours noir.

Résumé du projet :

Un dispositif expérimental permettant de vérifier la salubrité alimentaire des viandes de castor et d’ours par le biais d’analyses microbiologiques a été développé. Les analyses des résultats de cette étude vont permettre de mieux comprendre les enjeux de salubrité liés à la transformation et à la mise en valeur de ces viandes.

Tannage de peaux de veau

Machine essoreuse à rouleau avec des peaux de veau

Projet d’aide technique pour essais expérimentaux

Année : Novembre 2023 à février 2024

Responsable : Jean-François Hallé

Contexte :

Le propriétaire d’une ferme est un éleveur producteur artisanal de produits du veau. Il offre une multitude de produits, dont la viande vieillie et transformée. Toutes les parties de l’animal sont valorisées à l’exception de la peau de l’animal. Le projet avait comme objectif de valoriser cette dernière en produisant un tannage écoresponsable de ces peaux, c’est-à-dire un tannage sans chrome.

Résumé du projet :

L’objectif du projet était de produire un lot de peaux tannées avec des formulations sans chrome. Le tannage au chrome est largement utilisé dans l’industrie du cuir en raison de sa rapidité et de son coût abordable. Cette méthode chimique, dite minérale, est utilisée pour transformer la peau d’animal en cuir souple et durable. Le chrome, qui agit comme un agent fixateur pour aider à stabiliser et à renforcer les fibres de la peau. Toutefois, il s’agit d’un processus polluant nécessitant un traitement des eaux usées très onéreux.

Pour ce projet, le tannage végétal a été l’option retenue. Le tannage végétal consiste à tanner les peaux d’animaux en utilisant des tanins végétaux. Contrairement au tannage au chrome, le cuir végétal est tanné avec des substances naturelles issues de l’écorce, des feuilles, des pépins ou des racines de végétaux. Il s’agit d’une des plus anciennes techniques de tannage. Le tannage végétal ne produit pas de résidus polluants. Les tanins proviennent directement de la nature elle-même. De plus, le tannage végétal est hypoallergénique, il ne contient pas de produits chimiques susceptibles de provoquer des réactions allergiques. En somme, le tannage végétal offre une alternative plus saine pour les travailleurs, préserve les caractéristiques naturelles du cuir et respecte l’environnement.

Plan d'affaires pour une tannerie au Québec

Peaux d'animaux suspendus

Projet d’aide technique pour implanter une tannerie

Année : Avril 2023 à avril 2024

Responsable : Olivier Côté

Contexte :

Depuis plusieurs années, l’équipe d’Écofaune boréale œuvre à identifier des leviers pour permettre aux Premières Nations et Inuits d’exercer une relance de l’économie de la fourrure au Québec. Celles avec qui nous collaborons se sont montrées intéressées et ont sollicité l’équipe d’Écofaune boréale pour réaliser des études visant à concrétiser des projets de transformation et de valorisation des peaux brutes issues de la faune sauvage.

Résumé du projet :

Afin d’orienter et de porter une démarche visant la mise sur pied d’une tannerie, l’élaboration d’une stratégie d’affaires a été faite, une stratégie fortement axée sur l’innovation et la tradition. Les principes et les valeurs des premiers peuples ont servi de point de départ pour comprendre l’évolution des méthodes de transformation des peaux et les besoins actuels du marché pour des produits et services écoresponsables.

Une méthodologie prospective a été utilisée afin de permettre aux participants et aux participantes d’imaginer ensemble un service de tannage qu’ils souhaiteraient voir naître et à élaborer des scénarios permettant de concrétiser ce projet. Cette méthodologie a permis de mieux comprendre les besoins et de réfléchir à une stratégie commerciale compatible avec les réalités et les nombreux défis que cela comporte, notamment sur les plans humains et technologiques.

Procédé pour recycler les eaux de tannage au chrome

Échantillons de tannins de chrome, alun, syntan, quebracho, mimosa et épinette

Projet de recherche sur le tannage du chrome récupéré

Année : Février 2023 à septembre 2023

Partenaire : Programme de subventions pour service aux entreprises

Responsable : Daniel Poisson

Contexte :

Écofaune boréale a été approchée par une entreprise de teinture et de tannage de fourrure qui veut réduire son utilisation de chrome en tant que tannin. En effet, le chrome produit un cuir très résistant à la chaleur, ce qui lui permet de répondre aux exigences de la teinture qui se fait dans l’eau chaude à environ 80⁰C. Or, bien que le chrome soit peu coûteux à l’achat, le rejet des eaux chromées est prohibé et leur traitement demande un système élaboré. De plus, c’est la gestion du chrome résiduel qui entraînait d’importants coûts pour la compagnie. Pour l’instant, à l’échelle mondiale, une alternative complète au chrome n’a pas été trouvée, mais si on ne peut l’éliminer complètement du tannage pour l’instant, il est avisé d’en réduire l’utilisation. Le but de ce projet est donc de développer un procédé qui permet de réutiliser le chrome de la solution de tannage résiduelle afin de maximiser l’utilisation du chrome et d’en diminuer le rejet dans l’environnement.

Résumé du projet :

Pour viser la réduction de la quantité de chrome, plusieurs essais ont été effectués avec des eaux résiduelles du tannage au chrome, soit après un tannage ou successivement après chaque tannage avec la même solution pour connaître la concentration en chrome dans l’eau après un ou plusieurs tannages. Ainsi, un procédé permettant de réutiliser les eaux chromées pour plusieurs tannages subséquents a été développé. Une fois l’implantation faite à grande échelle, les retombées estimées sont la diminution des quantités d’eau et de chrome utilisées et conséquemment de la quantité de chrome rejetée. Les coûts pour l’entreprise devraient donc diminuer et les impacts environnementaux seront assurément positifs.

Histoire des tanneries et des pratiques de tannage au Québec et au Saguenay–Lac-Saint-Jean

Bâtiment de la tannerie de Roberval en 1885

Projet de recherche sur l’histoire de la tannerie

Année : Août 2022 à juin 2023

Responsables : Régis Thibeault et Marie-France Aubut

Contexte :

L’histoire est une source inépuisable d’informations qui permet d’apprendre des erreurs d’autrefois pour améliorer notre futur. En ce qui a trait au domaine du cuir, de la fourrure et des sous-produits animaux, les premières traces remontent à très tôt dans l’histoire humaine, dès qu’il fut nécessaire pour les individus de se vêtir. Avec le temps, les méthodes se sont diversifiées et améliorées, permettant la création des premières tanneries. De manière plus moderne, des industries importantes se sont développées ou sont disparues avec le temps, et il était pertinent de déterminer ce qui influençait ces entreprises dans leur évolution afin de prévoir l’effet de ces facteurs qui pouvaient affecter l’industrie sur les entreprises toujours existantes. L’objectif du projet était de mettre en lumière ces facteurs au Québec et plus précisément au Saguenay‑Lac‑Saint‑Jean.

Résumé du projet :

Afin de mieux connaître le passé du domaine de la tannerie, un projet de recherche a été mené pour documenter toutes les informations d’archives, d’articles et de livres mentionnant le domaine au Québec et plus précisément au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Il en ressort que les pratiques de tannerie existaient bel et bien en région, particulièrement de manière domestique. Certaines entreprises ont tout de même existé de manière industrielle, mais la situation économique et professionnelle des personnes pratiquant le métier de tanneur a mené au déclin des tanneries régionales. Cet effet est aussi visible au niveau de l’ensemble du Québec. De plus, plusieurs évènements ont aussi marqué l’industrie : le développement industriel suivant la Confédération canadienne, les guerres mondiales, l’industrie de la mode et le développement de marchés mondiaux concurrentiels. Ces deux derniers points sont principalement responsables du déclin visible des tanneries québécoises au XXe siècle.

Création d’un lexique bilingue définissant la terminologie du domaine du tannage

Trois cubes en bois avec les lettres A B C

Projet de diffusion d’informations cohérentes et valides

Année : Août 2022 à aujourd’hui

Responsables : Jeanne Verreault-Tremblay, Marie-Pier Fournier

Contexte :

Le domaine du tannage est vaste, touchant autant la chimie, la biologie, l’ingénierie, l’économie, même l’artisanat. Ainsi, les personnes professionnelles du domaine viennent de différents milieux et ont donc des vocabulaires particuliers qui peuvent être totalement inconnus des autres collègues. Ce fait est encore plus vrai lorsque les langues utilisées sont elles-mêmes différentes. Afin de permettre au plus grand nombre une compréhension approfondie et cohérente, il était nécessaire de développer un outil de recherche et de partage complet et efficace pour faciliter l’acquisition d’information sur un terme touchant au domaine du cuir, de la fourrure et des sous-produits animaux. Pour atteindre ces attentes, la création d’un lexique bilingue était l’objectif que le projet souhaitait mettre en œuvre.

Résumé du projet :

En vue de réduire les incompréhensions dans l’utilisation des termes discutant du tannage, autant en français qu’en anglais, une recherche approfondie du vocabulaire francophone et anglophone a permis de recenser les mots les plus utilisés dans le domaine et d’en produire une liste exhaustive. Des définitions furent ensuite développées pour chaque mot à partir de références. Ce travail a amené à la création d’un lexique détaillant la terminologie propre au tannage, chaque terme ayant une définition valide et référencée dans les deux langues. Comme plusieurs termes semblables peuvent être utilisés dans divers contextes et ne pas avoir la même signification, le lexique devient un outil incontournable pour utiliser un langage uniforme, scientifique et précis. Dans le futur, le lexique pourrait devenir un outil partageable qui bénéficierait au domaine de l’industrie du cuir et de la fourrure ou encore pouvant être utilisé durant une formation dans le cadre de stage ou d’un programme d’études lié à Écofaune boréale.

Étude précommerciale pour la production de peaux lainées de mouton écoresponsables fabriquées au Québec

Des peaux de mouton empilées au sol

Projet de recherche sur l’économie circulaire

Année : Juillet 2022 à mai 2023

Responsables : Sébastien Girard et Jean-François Hallé

Contexte :

Une entreprise abattant des agneaux pour leur viande, dans l’abattoir à même leur ferme, cherche une solution pour utiliser ses peaux lainées, ces peaux représentant une matière résiduelle demandant à être gérée à prix prohibitif. Le marché des peaux d’agneau tannées étant intéressant, la production d’un produit de qualité permettrait à l’entreprise de diversifier ses sources de revenus et de maximiser l’utilisation de l’ensemble de l’animal dans une vision d’économie circulaire. Afin de mettre en place les procédés pour l’apprêtage des peaux lainées, les rendant ainsi commercialisables, une étude de faisabilité quant à l’implantation d’une tannerie à la ferme a été demandée et fait l’objet de ce projet.

Résumé du projet :

En collaboration avec l’abattoir d’agneaux, Écofaune boréale développe un projet de tannerie adjacente et fait la démonstration de la faisabilité du projet. Pour ce faire, des essais en laboratoire de divers types de tannage furent effectués pour déterminer la méthode la moins dispendieuse et la plus écoresponsable pour avoir la meilleure qualité du produit final. De plus, les équipements, le budget ainsi qu’une étude de marché ont été décrits pour aider à la mise en place de la tannerie. En conclusion, en ajoutant un établissement de tannage à proximité, non seulement le déchet initial serait revalorisé, mais les courtes distances à parcourir réduiraient les enjeux de conservation, diminuant la quantité de produits chimiques à utiliser et augmentant la qualité du produit final.

Procédé de tannage écoresponsable de peaux de phoque et de poisson

Employé qui tanne une peau de phoque

Projet de recherche sur le tannage écoresponsable

Année : Décembre 2021 à novembre 2023

Partenaires : Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), Centre des technologies de l’eau (CTEAU)

Responsable : Daniel Poisson

Contexte :

Différents intervenants socio-économiques des régions du Nunavik, des Îles-de-la-Madeleine et de la Côte-Nord souhaitent une relance économique verte de la production de fourrure et de cuir à partir de peaux de phoque et de poisson, dont la chasse et la pêche sont des pratiques traditionnelles de leurs territoires. Ces peaux sont actuellement traitées comme matières résiduelles et représentent un gros gisement d’économie circulaire. Afin de pouvoir exploiter de manière durable cette ressource qui est présentement jetée à la poubelle ou relâchée dans la mer, il est nécessaire de développer des pratiques de tannage plus écoresponsables, qui sont présentement peu existantes. Ce projet visait donc à offrir trois solutions commerciales : un procédé de tannage écoresponsable des peaux de phoque, un système de réutilisation des eaux de procédé et un procédé de tannage écoresponsable du cuir de poisson.

Résumé du projet :

Dans le but de valoriser entièrement les phoques et les poissons, qu’y sont principalement chassés ou pêchés pour leurs viandes, plusieurs essais sur les méthodes de tannage avec des tannins minéraux (sels d’aluminium, zéolites) et végétaux (quebracho, épinette) ont été effectués. Des tests sur la rationalisation de l’eau utilisée dans le processus de tannage ont aussi eu lieu. La qualité du produit ainsi tanné a été ensuite analysée pour déterminer les procédés qui donneraient des caractéristiques comparables à celles du chrome, l’agent de tannage le plus utilisé dans l’industrie, mais ayant des effets environnementaux importants. S’il est possible d’atteindre des critères élevés de qualité pour les fourrures de phoque ou les cuirs de poisson, ils pourraient ensuite être manufacturés pour être utilisés en maroquinerie ou pour créer des vêtements avec des propriétés incomparables, ce qui relancerait cette industrie économique des régions du Nunavik, des Îles-de-la-Madeleine et de la Côte-Nord.

La valorisation des peaux d’orignal et d’autres espèces à fourrure en Eeyou Istchee

Cuir d'orignal côté peau et côté poils

Projet de recherche en collaboration avec les Premiers Peuples

Année : Août 2021 à mars 2023

Partenaires : Cree Native Arts & Crafts Association (CNACA) et Cree Trappers’ Association (CTA)

Responsables : Jean-François Hallé, Kaysey Moar et Yves Marchand

Contexte :

Le Cree Native Arts & Crafts Association (CNACA) et le Cree Trappers’ Association (CTA) ont sollicité Écofaune Boréale afin de mettre en œuvre un projet de valorisation de la peau d’orignal et d’autres espèces à fourrure dans le territoire de Eeyou Istchee dans le nord du Québec. Les deux associations étaient à la recherche de nouvelles méthodes pour maximiser le rendement économique des peaux récoltées dans leur territoire en simplifiant le travail manuel difficile du tannage traditionnel. L’objectif principal visé par ce projet était le développement d’un procédé de tannage du cuir d’orignal boucané facilité par la mécanisation de certaines étapes du procédé traditionnel.

Résumé du projet :

Dans l’optique de soutenir les partenaires Cris dans leur développement d’une économie de la fourrure et du cuir, les chercheurs d’Écofaune boréale ont été accueillis en territoire et ont effectué l’étude approfondie des méthodes ancestrales de tannage à la boucane. Ensuite, des essais en laboratoire ont permis de comparer les résultats des peaux où certaines pratiques ancestrales étaient remplacées par des pratiques plus récentes et moins exigeantes au niveau du temps et de l’effort physique. Les résultats des processus expérimentés furent analysés pour déterminer les meilleurs procédés sans perdre les grandes propriétés attribuables aux anciennes pratiques.

L’étude a déterminé que certaines étapes de préparation des peaux avant le tannage pourraient être mécanisées au lieu d’être tout fait à la main, réduisant ainsi fortement le temps de travail, mais ne parvenant pas à obtenir une aussi grande qualité de produit que le travail purement artisanal. Le projet de recherche nécessite donc une seconde phase de recherche afin d’arriver à un procédé innovateur complet.

image décorative de poils de lynx